Bilan sur la STELAP et la distribution d’eau potable
Ouverture vendredi d’un 5e point de distribution d’eau potable au Centre Émile-Bédard
La Ville de Shawinigan annonce qu’elle va ouvrir, dès vendredi, d’un cinquième point de distribution d’eau potable dans le secteur Saint-Georges et qu’elle va mettre en place un comité de soutien pour s’assurer qu’un maximum de personnes vulnérables puisse bénéficier d’un soutien de la part des organismes à but non lucratif auxquels une aide financière spéciale sera accordée.
« Nous poursuivons nos efforts pour réduire l’impact de cet avis d’ébullition préventif qui devrait durer encore quelques mois. Et en même temps, nos équipes travaillent ardemment pour redémarrer la Station de traitement de l’eau du Lac-à-la-Pêche de façon transitoire, au début de l’été prochain, tout en protégeant l’environnement du ruisseau Perchaude », souligne le maire Michel Angers.
Avis d’ébullition et distribution d’eau
La Santé publique rappelle que l’avis d’ébullition préventif en vigueur depuis le 2 décembre dernier est maintenu pour les utilisateurs du réseau d’aqueduc du lac à la Pêche, soit les secteurs Saint-Gérard-des- Laurentides, Shawinigan-Sud, Lac-à-la-Tortue et ainsi qu’une grande partie du secteur Shawinigan.
Tel que prévu, un cinquième point de distribution d’eau potable sera disponible dès ce vendredi 4 mars au Centre Émile-Bédard, situé au 540, 207e Avenue, dans le secteur Saint-Georges, afin de se rapprocher des résidents du secteur Lac-à-la-Tortue. Le point de distribution sera installé dans l’entrée principale et sera accessible à tous les jours, de midi à 20 h.
Il s’ajoute aux quatre points de distribution déjà disponibles :
1. Garage municipal (28e Rue, en tout temps près de la porte KK);
2. Aréna de Grand-Mère (6e Rue, porte K, de 8 h à minuit);
3. Centre Gervais Auto (ave Jacques-Plante, porte X, de 8 h à minuit);
4. Aréna Gilles-Bourassa (117e Rue, entrée principale, de 8 h à minuit).
Nous rappelons que les citoyens peuvent faire bouillir l’eau de l’aqueduc une minute avant de la consommer. Une fois bouillie, l’eau est tout à fait potable et sécuritaire pour la consommation, et ce, même si une légère coloration est présente (teinte de jaune).
La Ville et le CIUSSS-MCQ travaillent actuellement en étroite collaboration afin de distribuer un dépliant explicatif à toutes les résidences touchées par l’avis d’ébullition préventif. Cet envoi postal devrait être acheminé au cours de la semaine du 14 mars prochain.
Points de distribution additionnels
Au cours des prochaines semaines, nous allons travailler pour modifier la plomberie au chalet de service du parc de Sainte-Flore afin d’ouvrir un sixième point de distribution d’eau potable et de s’approcher des citoyens du secteur Saint-Gérard-des-Laurentides.
Puis, tel qu’annoncé le 16 février dernier, la Ville a lancé un appel d’offres afin d’offrir des points d’eau par citerne sur une plus longue période. Une option a été demandée aux fournisseurs pour l’installation d’une citerne directement dans le secteur Saint-Gérard-des-Laurentides. Il est prévu d’ouvrir les soumissions le 7 mars prochain et, si les analyses sont concluantes, le contrat pourrait être accordé à la séance extraordinaire du 28 mars prochain.
Soutien à la population vulnérable
En collaboration avec la Corporation de développement communautaire (CDC) du Centre-de-la-Mauricie, le maire Michel Angers a informé les organismes communautaires d’une aide financière pour ceux qui viennent en aide aux citoyens vulnérables afin de leur donner un accès à des contenants d’eau potable. Il s’agit principalement de personnes qui, en raison de limitations majeures, ne sont pas en mesure de se rendre aux points de distribution. Cette lettre d’information a été acheminée le 23 février dernier, par la CDC, à tous ses organismes partenaires.
Nous invitons tous les organismes à but non lucratif, qui désirent soutenir nos concitoyens dans leur approvisionnement en eau potable, à écrire à distribution-eau@shawinigan.ca pour nous faire part de leur intérêt en précisant :
1. Les coordonnées de l’organisme et de la personne responsable;
2. L’initiative mise de l’avant et les citoyens visés par cette initiative;
3. Les dépenses supplémentaires reliées à cette initiative (par exemple : transport, contenants, eau embouteillée, etc.);
4. Le montant d’aide financière qu’il estime avoir besoin chaque semaine ou chaque mois.
À la suite de la réception de la demande d’aide financière, un membre du personnel municipal communiquera avec chaque organisme afin d’établir la façon de procéder.
De plus, le conseil a mandaté Jacinthe Campagna, conseillère du district de la Cité, pour mettre en place un comité de soutien afin de s’assurer qu’un maximum de personnes vulnérables puisse bénéficier d’un soutien de la part des organismes à but non lucratif. Une rencontre de démarrage doit avoir lieu au cours des prochains jours pour faciliter la coordination des initiatives.
« J’aimerais souligner également qu’une révision sur les statuts légaux de certains organismes nous a permis d’ajouter les CPE sur la liste des organisations qui peuvent obtenir une aide financière de la Ville. Comme c’est le cas aussi pour la Résidence Christ-Roi, qui a un statut d’OBNL. Et nous allons continuer à faire des validations afin de couvrir tous les organismes qui se qualifient pour notre programme d’aide financière », ajoute le maire Michel Angers.
Avis sur les compétences municipales
Au cours des derniers jours, plusieurs questions ont été soulevées sur le pouvoir de dépenser de la Ville dans le but d’offrir de l’eau embouteillée à toute la population touchée par l’avis d’ébullition préventif.
Le 22 février dernier, la députée Marie-Louise Tardif a déclaré publiquement que « …le cabinet de la ministre [des Affaires municipales et de l’Habitation] m’a confirmé qu’il n’y aura pas de poursuite qui va être faite contre la Ville de Shawinigan parce qu’elle utilise le pouvoir d’aide qui est déjà dans la Loi sur les compétences municipales. »
« Comme il s’agit d’une interprétation sur la portée de la Loi sur les compétences municipales, nous avons cherché à faire valider cette déclaration auprès du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH) », explique Yves Vincent, directeur général de la Ville.
Le 24 février dernier, la direction régionale du ministère nous a répondu que « … le Ministère n’émet pas d’avis juridique à l’intention des municipalités et, à cet effet, aucun avis ne vous sera transmis dans le présent dossier. Nous invitons par ailleurs les municipalités à consulter leurs aviseurs légaux afin d’obtenir des avis sur les lois et les règlements encadrant les compétences et les pouvoirs d’aide des municipalités. »
Il s’agit d’une pratique courante du MAMH de nous référer à nos aviseurs légaux afin de nous assurer que nous respectons les lois qui nous encadrent. C’est d’ailleurs ce que nous avons fait dans le cadre de la distribution d’eau potable. Et nos aviseurs légaux nous ont mis en garde sur les limites pour une distribution d’eau embouteillée.
L’article 91 al. 1, paragraphe 1, permet à une municipalité de fournir une aide afin de porter assistance « aux personnes physiques défavorisées ou dans le besoin », mais une telle disposition ne peut pas autoriser la Ville à fournir de l’eau gratuitement à tous ses citoyens, peu importe leur situation financière.
De plus, en autorisant l’achat de bouteilles d’eau afin de les distribuer gratuitement aux usagers de son réseau, alors qu’ils peuvent faire bouillir l’eau du robinet, les élus pourraient se voir reprocher d’avoir commis un acte répréhensible en vertu de l’article 4 de la Loi facilitant la divulgation d’actes répréhensibles à l’égard des organismes publics pour un usage abusif des fonds publics.
« Cependant, nos aviseurs légaux considèrent que la compétence municipale, qui nous permet d’intervenir “ pour le bien-être général de sa population ”, autorise la Ville à adopter un règlement pour fournir de l’eau potable avec des citernes installées à différents endroits de la Ville. Rien n’oblige la Ville, dans la loi, à fournir de l’eau uniquement par des conduites d’aqueduc. On a donc adopté ce règlement le 21 février dernier et nous avons installé des citernes à deux endroits », ajoute Yves Vincent, directeur général de la Ville.
De plus, l’aide financière offerte par la Ville aux organismes à but non lucratif s’inscrit dans l’esprit de la Loi sur les compétences municipales qui permet « de porter assistance aux personnes physiques défavorisées ou dans le besoin ».
Relance de la STELAP
Tel qu’annoncé le 21 février dernier, le conseil a déposé mardi soir, en séance régulière, un avis de motion et le projet de règlement d’emprunt SH-695 de 2,8 M$ pour l’installation d’une unité pilote de traitement additionnelle des eaux résiduaires à la Station de traitement de l’eau du Lac-à-la-Pêche (STELAP) et d’autres travaux correctifs.
« Avec ce règlement d’emprunt, on s’assure d’avoir les ressources financières nécessaires pour protéger le ruisseau Perchaude. Il comprend le financement de l’unité de traitement de l’eau résiduaire qui va nous permettre de rencontrer les normes environnementales et on y a inclut le financement des travaux prévus au printemps pour le nettoyage du ruisseau », explique le maire Michel Angers.
En effet, ce règlement d’emprunt permettra :
De financer la location et l’opération d’un décanteur à flocs lestés visant à réduire les matières en suspension des eaux résiduaires de la STELAP (1 447 827,25 $);
De réaliser les travaux d’installation de l’unité pilote de traitement (510 315 $);
De faire des travaux correcteurs au cours d’eau Perchaude (468 600 $);
Et d’inclure les imprévus, les taxes et les frais de financement (382 515 $).
Le plan de remise en marche de la STELAP est actuellement en élaboration. Il inclut la mise en place graduelle des nouvelles membranes et une évaluation de leur performance, qui sera réalisée en collaboration avec le fournisseur.
Au cours du mois de mars, nos équipes vont travailler sur l’échéancier et les étapes critiques reliées à la mise en marche de façon transitoire de la STELAP. Le prochain bilan sera donc présenté le 30 mars prochain.
On retrouve toute l’information pertinente sur le site web de la Ville au www.shawinigan.ca/stelap.
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Source :
François St-Onge
Directeur, Service des communications et des relations avec les citoyens
Ville de Shawinigan
819 536-7200 | information@shawinigan.ca